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Interview

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3/5

vos avis

7 critiques: 2.82/5

visiteurnote
Titeuf@ 3.75
Secret Tears 3.25
Kokoro 4.75
Dooliblog 1
Black_pantha 2
balboa 1.5
Antaeus 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Real fiction

La première opinion est mitigée. Cette construction éclatée a de quoi laisser perplexe, non pas le procédé lui-même, mais plutôt le fait qu’il s’applique à des saynètes apparemment sans grande importance. Le logo Dogma faisant craindre le pire… Pourtant, la sauce prend rapidement, et l’impression d’entrer dans la vie de tous ces personnages est de plus en plus persistante. Que ce soit pour les interviewés ou pour le staff du film, nous partageons alors leurs moments professionnels ou privés, leurs réactions affectives, leurs attentes. Les éléments du puzzle narratif s’imbriquent pour dévoiler alors une histoire centrale de plus en plus prenante, la relation entre le jeune réalisateur et la mystérieuse femme qui s’invente un personnage. Ce qui paraissait anodin prend toute sa valeur à la lumière d’une nouvelle orientation. La qualité des interprètes était capitale pour faire adhérer à l’intrigue et au concept. La fine équipe de tournage est d’une véracité étonnante, avec le toujours impeccable Jo Jae Hyun acteur fétiche de KIM Ki-Duk, et les gens interrogés sont souvent touchants. Quant au trio vedette, la superbe GWEON Min Jung interprète « l‘actrice qui joue dans TWO COPS III » comme dans la réalité, mais aussi un personnage de femme pas très heureuse. SHIM Eun ha est parfaite, aussi convaincante que dans CHRISTMAS in AUGUST ou ART MUSEUM by the ZOO. Cette actrice a une capacité étonnante à endosser des rôles délicats sans en rajouter une seconde. Son partenaire LEE Jeong Jae qui lui donnait déjà la réplique dans LES INSURGES en 1999 est lui aussi plus que crédible. C’est bien l’émotion qui sous-tend tout ce long-métrage, la maestria de sa réalisation et l’élégance très recherchée de son esthétique n’étant pas là pour elles-mêmes mais bien pour servir le sujet. Car si les séquences vidéo du film dans le film alternent avec les parties plus classiques, le tout se mélange habilement pour ne jamais s’écarter de son sujet, la relation à autrui et comment vivre sans un(e) autre à aimer. Lorsque les premières débordent sur les secondes, que la séparation entre le projet filmé et les sentiments présents n’est plus possible,la tension du film en devient bouleversante. N’ayant pas vu la version internationale, je ne parlerai que de la fin coréenne, sans véritable happy end mais logique et porteuse d’espoir malgré tout. Et d’une grande pudeur. A l’image de tout ce film magnifique.

15 août 2005
par Kokoro


On pardonnera à Daniel Byun, les quelques erreurs de jeunesse qui parsèment ce premier film. Un film pourtant parmi les plus intelligemment pensés, parcequ'il se veut être un fabuleux pied de nez à ce sport local (nb: en Corée du Sud) qu'est le mélodrame sur fond de maladie incurable et/ou doté de multiples trames narratives, avec toujours un niveau technique (photographie) particulièrement élevé. Car "Interview", film du dogme mais à l'image partagée entre amateurisme et ce que l'on connaît, film de la fuite temporelle mais finalement linéaire, film de l'emphase sans être corrompu par la monstration, se joue bien de nos attentes, et nous livre finalement bien plus qualitativement parlant, que ce qu'on était en mesure d'espérer. Combien de "A moment to remember" devrons-nous supporter, pour découvrir à nouveau un film de la trempe de cet "Interview" ? Un grand merci en tout cas à Daniel Byun, qui a depuis confirmé avec son - bien entendu - assez mésestimé "A Scarlet Letter".

10 décembre 2005
par Antaeus


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